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La Galerie d'art du Centre culturel expose une figure majeure de l'art contemporain

Françoise Sullivan, une figure importante de l'art contemporain, expose jusqu'au 10 février à la Galerie d'art du Centre culturel.
Françoise Sullivan, une figure importante de l'art contemporain, expose jusqu'au 10 février à la Galerie d'art du Centre culturel.
Photo : François Lafrance

24 janvier 2008

Mathieu Courchesne

Peintre? Danseuse? Chorégraphe? Sculpteure? Difficile de définir Françoise Sullivan. La principale intéressée se contente de dire qu'elle est une artiste. La Galerie d'art du Centre culturel vous invite d'ailleurs à visiter une minirétrospective de sa carrière dans le cadre de l'exposition Pluralité et création présentée jusqu'au 10 février.

Signataire du Refus global, qui fête cette année ses 60 ans, Françoise Sullivan a marqué l'art contemporain. Elle est aujourd'hui reconnue comme une chef de file de la peinture monochrome.

«C'est un être d'exception, affirme Suzanne Pressé, coordonnatrice des expositions et de l'animation au Centre culturel. C'est une grande fierté que de recevoir ses œuvres chez nous. Voilà une femme libre de sa pensée, une femme de matière. Elle croit que la peinture a encore des choses à dire… et sa peinture en est la preuve.»

Pour Françoise Sullivan, la peinture est un élément essentiel de la société occidentale. «C'est une chose vivante. Que serait notre monde sans elle? Elle sert l'histoire.»

Mais son travail ne se limite pas qu'à la peinture. Françoise Sullivan a exploré différentes façons de rendre l'art au fil de sa carrière : «Je ne connais pas d'artistes qui ne travaillent qu'une seule forme d'art. Par contre, chacun a sa direction dominante. Pour moi, la direction dominante c'est la peinture… et la danse. Parce que la danse me rattrape toujours.»

Une artiste multidisciplinaire

C'est d'ailleurs par la danse que Françoise Sullivan s'est d'abord fait remarquer dans les années 40. Son essai, «La danse et l'espoir», est un élément important du Refus global. Elle a mis en scène des chorégraphies toujours célèbres comme Danse dans la neige et Dédale en 1948. Dans les années 60, elle s'est mise à la sculpture pour finalement se consacrer pleinement à la peinture à partir des années 80.

L'exposition Pluralité et création permet de faire un tour d'horizon de toute cette carrière. On peut y voir des images de ses plus célèbres chorégraphies, quelques-unes de ses sculptures et de nombreux tableaux, certains anciens et d'autres très récents.

«Ce qui est intéressant, raconte Suzanne Pressé, c'est que toutes les œuvres viennent directement de son atelier, donc elles ne sont pas forcément connues. Certaines d'entre elles n'ont pas ou peu été vues au fil des années. Même les œuvres les plus anciennes sont nouvelles en quelque sorte.»

Encore aujourd'hui, à 82 ans, Françoise Sullivan travaille tous les jours dans son atelier. S'arrêtera-t-elle un jour? «J'ai l'impression d'avoir toujours été une artiste. C'est une façon d'être, une sensibilité aux choses. En ce sens, je ne pourrai jamais arrêter.»

En attendant de pouvoir admirer son plus récent travail, vous pouvez revivre les grandes lignes de sa carrière. Dans le cadre de sa série Regards d'auteurs, le Centre culturel présentera le film Si Sullivan m'était contée le 4 février à 19 h. Quant à l'exposition Pluralité et création, elle est présentée jusqu'au 10 février à la Galerie d'art. La galerie est ouverte tous les jours de 12 h à 17 h et les soirs de spectacle de 18 h à 22 h. L'entrée est gratuite.